Voici une pierre courante, néanmoins fort belle et dont les tons vont d’un parme légèrement poudré au violet le plus intense. L’améthyste est la plus appréciée parmi les variétés de quartz (SiO2). Quelques atomes de fer ont pris la place de la silice et voilà le cristal qui vire au violet.
Sa couleur, lavande, rose pâle ou violet profond varie en fonction de la quantité de manganèse et de fer présents dans chaque gisement.
La couleur de l’améthyste ne reste stable que jusqu’à 250 °C ; au delà, la plupart des améthystes se décolorent. Elle devient jaune citron (la citrine) vers 500 °C, puis se décolore à nouveau et devient laiteuse si la température est élevée jusqu’à 600 °C. Grâce à cette faible stabilité thermique, l’améthyste a pu se décolorer naturellement (et même partiellement, en donnant naissance aux amétrines) ou a pu être décolorée après sa découverte.
L’améthyste était rare dans l’Antiquité. Il n’existait que quelques sites, de faible importance, dans les régions volcaniques comme la Bohême et l’Auvergne.
Au XVIIIème siècle, l’améthyste devint « à la mode » grâce aux gisements de la région de Murzinka dans l’Oural (Russie). Au XIXème siècle, les pegmatites de Madagascar fournissent de très belles gemmes. Mais depuis le début du XXème siècle, la quasi totalité des améthystes commercialisées proviennent des gisements découverts en Uruguay et au Brésil.
Certains cristaux peuvent être de véritables géants : la Smithsonian Institution de Washington conserve une améthyste taillée pourpre brésilienne de 1 362 carats (272 grammes), mais les plus impressionnantes sont ces grandes géodes volcanique dont l’intérieur est tapissé de cristaux.
L’améthyste…. Quel drôle de nom !
Améthyste provient du grec « amethystos », qui signifie « ne pas être ivre ». Selon la mythologie, le dieu du vin Bacchus croisa le chemin de la nymphe Améthyste qui se rendait au temple de Diane. Importunée Bacchus, Améthyste pria la déesse de l’aider à échapper à ses assiduités. Diane y consentit et métamorphosa Améthyste en un froid cristal de roche. Bacchus, furieux, renversa sa coupe sur le cristal qui prit la couleur du vin. Brutalement dégrisé, il donna à ce cristal le nom d’Améthyste (du nom grec » amethustos « , qui n’est pas ivre).
Le mot de nos amis les elfes :
Ce minéral convertit l’énergie en amour, combat le stress et agit comme un tranquillisant naturel… L’ensemble de ses propriétés et sa symbolique en font une gemme traditionnellement offerte pour les 48 ans de mariage. Je vais donc devoir attendre !
SUR TAPIS ROUGE
La couleur violette correspondant aux tendances des collections, on a beaucoup vu l’améthyste se profiler sur les derniers podiums de nos créateurs sous la forme de pendentifs ou de colliers de chien comme celui porté par la « reine » Dita von Teese. Elle en arbore de superbes, en ras-du-cou ou bien encore en bracelet…
L’améthyste, on l’a vue aussi portée par le rappeur Saul Williams pour chanter évidemment « Amethyst Rock Star ».
Comment je l’aime
Je l’aime pétillante évidemment et de couleur plutôt soutenue mais pas trop foncée. J’ai vu aussi des améthystes dites « rose de France » plus roses que pourpres et magnifiques. Ou alors, étranges et habitées comme cette pierre extraordinaire traversée par un cristal blanc comme une épée de glace. Une merveille de la nature mise en scène par Laurence et Philippe Ratinaud.
Comment je la porte (rai)
Je n’ai pas encore d’améthyste… Peut-être serait-ce l’occasion de commencer une collection…
Alors je commanderais… Un collier tressé en argent d’Ulrike Hoffman-Schüll, enserrant des bruts d’améthystes de mines des différents continents!